Le chahid BADJOU HOCINE également connu sous le nom de « SI EL HOCINE » est né le 24 janvier 1927 à Adeni, un petit village situé dans la région de Kabylie en Algérie commune d’Irdjen dans la daïra de Larba Nath Irathen, wilaya de Tizi Ouzou. Il était le seul garçon de la famille, ayant cinq sœurs et était élevé par son père BADJOU ALI, un paysan possédant plusieurs hectares de terres agricoles.
Dès son plus jeune âge, alors qu’il a perdu sa mère BELBAL SADIA à l’âge de deux ans, BADJOU HOCINE a été initié aux tâches quotidiennes du travail de la terre, apprenant à cultiver les champs et à prendre soin des animaux. Il a développé une passion pour la nature et a passé la plupart de son temps libre à explorer les montagnes et les forêts environnantes.
À l’âge de 16 ans, il s’est marié avec ASMA OUARDIA avec qui il a eu trois garçons, nommés ACHOUR, ALI et HAMID. En 1947, à l’âge de 20 ans, BADJOU HOCINE a émigré en France, comme beaucoup de jeunes de sa génération, à la recherche d’une vie meilleure. Il a travaillé comme ouvrier dans une usine, mais il a rapidement rejoint le mouvement nationaliste algérien et adhéré au PPA (Parti du Peuple Algérien).
En 1947, à l’âge de 20 ans, BADJOU HOCINE a émigré en France, comme beaucoup de jeunes de sa génération, à la recherche d’une vie meilleure. Il a travaillé comme ouvrier dans une usine, mais il a rapidement rejoint le mouvement nationaliste algérien et adhéré au PPA (Parti du Peuple Algérien).
BADJOU HOCINE a joué un rôle important dans la guerre d’Algérie en tant que combattant pour l’indépendance de l’Algérie, et il a été honoré du titre de Chahid, qui signifie martyr en arabe, pour son sacrifice en faveur de la cause algérienne. Son histoire est un exemple de la lutte pour la liberté et la dignité, et elle mérite d’être racontée pour inspirer les générations futures.
En 1952, il est retourné brièvement en Algérie pour régler quelques conflits familiaux, mais un an plus tard, il est retourné en France pour travailler et poursuivre ses activités politiques. Au lendemain du déclenchement de la révolution en 1954, il n’a pas hésité à regagner l’Algérie pour rejoindre ses compatriotes dans la lutte pour libérer le pays du joug colonial.
Au maquis, BADJOU HOCINE était connu sous le nom de guerre « SI EL HOCINE », et il s’est rapidement distingué par son courage et sa détermination. Il était un combattant hors-pair, auteur de plusieurs embuscades dans toutes les régions de la Wilaya III. Sa bravoure et son sens de l’organisation ont permis de remporter de nombreuses batailles contre l’armée coloniale française.
En effet, le courage, la détermination et les tactiques de guerre de BADJOU HOCINE l’ont rapidement propulsé au grade d’officier de la WILAYA III. Grâce à ses compétences de meneur d’hommes, il s’est vu confier des missions importantes, notamment celle de conduire un groupe d’étudiants en Tunisie en 1957. Cette mission, considérée comme très difficile, a été accomplie avec succès grâce à ses talents de stratège et au soutien de ses hommes.
Selon les témoignages des étudiants qui ont été du voyage, « SI EL HOCINE » a montré une grande maîtrise de la situation et une grande capacité à prendre des décisions difficiles dans des conditions extrêmes. Parmi les étudiants qui ont été du voyage, on peut citer AIT YOUCEF OUAHCENE et SAHI AHMED, décédé en 2008. Cette mission a été un véritable exploit pour BADJOU HOCINE et a démontré une fois de plus son engagement et sa détermination dans la lutte pour l’indépendance de l’Algérie.
Après avoir suivi une formation sur le maniement des armes de guerre pendant plusieurs mois, « SI EL HOCINE » a entrepris le dangereux voyage de la Tunisie à l’Algérie en février 1958 pour livrer un important lot d’armes et de munitions. À la fin de mars de cette année-là, il est arrivé au PC de la Wilaya III, qui était alors sous le commandement du colonel Amirouche, après avoir fait un détour pour voir ses enfants dans son village. Grâce à ses compétences et à son dévouement, il a été nommé officier responsable d’organiser et de structurer la région de Dellys.
« SI EL HOCINE » a montré une grande détermination et un grand courage dans son travail, mais c’est dans la région de Dellys qu’il a finalement donné sa vie pour la cause de la liberté. Il est mort en octobre 1959, les armes à la main, en combattant pour l’indépendance de son pays. Sa mémoire est honorée et célébrée par ceux qui se souviennent de son sacrifice et de son dévouement. Son exemple inspire toujours les générations futures à poursuivre leur quête de justice et de liberté.